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Roman terminé-Extrait

On croit que c’est fini, mais ça ne fait que commencer. Re-commencer.

140 pages au final d’un petit roman d’amour, d’humour, de délires. Les quelques lectures sont positives, toutefois il s’agit d’amies, dont l’objectivité est loin d’être prouvée.

J’ai dressé une liste d’éditeurs, qui m’intéressent par leur axe éditorial et leur mode d’éditions. Affaire à suivre donc.

En attendant d’être lue par un éditeur un peu fou qui aura envie de publier mes pages, voici un extrait du roman.

Elle attrapa ma main et m’entraîna dans son sillage. Elle marchait vite. Nous franchîmes
encore quelques pièces, elle ouvrit quelques portes, et enfin, fit coulisser une porte vitrée qui
donnait sur l’extérieur. En effet, cette terrasse était magnifique. Spacieuse, on pouvait y installer un
campement de scouts. Tout autour, en guise de garde-fou, un petit muret de sculptures en pierre.
C’était un espace complètement ouvert, qui surplombait les habitations des alentours. On avait une
vue magnifique sur les toits de Neudorf.
– Alors ? me dit-elle.
– Wow ! C’est géant. On ne croirait pas qu’il y a une terrasse quand on est au rez de
chaussée !
– Mais ça manque d’arbustes, de fleurs, non ?
– Oui ! Je suis d’accord. C’est la maman de Maxime qui s’en occupe. Tu sais, lui, à part faire
la fête….
– Je vois. On ne peut pas tout faire.
Une jeune femme, à l’allure d’un skateur, tituba et s’agrippa à ma manche.
– Mdr. T’es nouvelle toi ! Je te connais pas ! En même temps, je t’aime bien !
– Merci, dis-je. T’as pris quoi ?
Sans s’offusquer le moins du monde, elle sortit de sa poche des pilules colorées et des cachets roses.

– Prends, va. Celui c’est pour détendre. Celui-là, pour sauter partout.

– Alors j’en prends un. J’ai bien envie de me détendre.
Djemila me tendit un verre.
– Avec ça, ça passera mieux. Et bon voyage, l’amie.
Et comme attendu, l’effet se fit sentir. La musique tapait les oreilles, cognait les murs. Des
lumières bariolées scindaient les plafonds blancs. Ca chantait. Ca dansait. On bougeait. Partout,
mouvement. Partout, éclair. Fulgurance. Je scrutais les ornements aux plafonds. Il y avait des anges
qui dansaient en rond. La farandole des anges. Leurs visages et la forme de leur corps enflait,
désenflait, s’étirait, s’emmêlait. Les regarder quitter le centre de la surface m’amusait. Bientôt ils
allaient s’éclipser.

Henry Miller

Une fois n’est pas coutume… Un texte qui n’est pas de moi mais issu de la Correspondance Passionnée entre Henry Miller et Anais Nin.

 

Three minutes after you have gone. No, I can’t restrain it.
I tell you what you already know – I love you.
It is this I destroyed over and over again. At Dijon I wrote you long passionate letters – if you had remained in Switzerland I would have sent them – but how could I send them to Louveciennes? Anais, I can’t say much now – I am in a fever. I could scarcely talk to you because I was continually on the point of getting up and throwing my arms around you.
(Henry Miller on March 4, 1932)

Humeurs…

***

 

Le monde est pourri, le monde est coincé. Réserve naturelle de clowns en sursis, le monde est un théâtre de gigolos mal baisés. Balayés d’un revers de main divine, d’un revers de main de pantin, les survivants sont des chômeurs expulsés par le Pole-Emploi. Nous sommes le monde. Et nous allons mourir. Bientôt.

Une minute avant le dernier souffle. Une seconde avant l’oubli.

Je prends, je donne, je vérifie, je compte, j’oublie, je recommence. D’ailleurs, Personne ne s’en soucie. Le monde est une salope et tout le monde dit oui. Dans son sourire de marbre se baignent des enfants.

Encourageons-la, cette fille facile, cette vagabonde, encourageons la, donnons-lui ce pain quotidien, ce repas, ce festin, donnons-lui des morceaux de bravoure et des restes d’Attila. Donnons-lui tout, soyons généreux, offrons lui ce qui nous compose car nous sommes, tous réunis, qu’une purée infime de ce que ce monde aurait pu être.

Mais en attendant, nous sommes ce monde. Un dessin sans face et sans reflet. Un atome égaré. Une chute de rein brisée.

Le monde est fatiguant et personnel. On sensibilise, on se querelle, cherche le pou dans la tête du voisin, se promène tout nu avec son chien. Le monde est une supercherie, où l’on nous fait croire que la place donnée, trouvée est un destin.  Chaque image de ce monde n’est qu’un mensonge bien habillé. Chaque parole de Dieu le Père est fourvoyée, erronée, trompée. Dans le silence des recueillements, nous entrevoyons la sortie, une lueur vers le dehors, vers la fin de ce cauchemar.

Le monde s’agenouille pour prier, pour sucer, pour espérer. Bercé d’illusions, rêvant d’avant, pleurant d’ailleurs. Le monde est une salope. Ses tendances dictées par le plaisir. La quête éternelle vers le plaisir nous a corrompus. Nous sommes des restes de ce que nous aurions pu être.

Le monde est une lopette, un frein sur deux pattes, une aventure invraisemblable. C’est un livre inachevé. Une tortue en route pour la mer, dans le sens inverse, vers les lumières de la ville, croyant tenir la bonne destinée.

Creuset de vomi, aux sillons mal définis. Le monde est factice, sans arrière-goût, sans mémoire. On y dort, on y vit, on y meurt. On parle de rien. On numérote nos souvenirs. On crée du vide pour  étouffer le rien.

Mais ce monde c’est le mien. En attendant d’y mourir, je reviens. En attendant la fin, j’y survis. Dans ce monde je suis née. J’y ai enfanté. J’ai creusé moi aussi les sillons mal définis que parcourent nos âmes. Je cautionne sa déchéance par mon silence et mon impuissance.

Je veux bien encore un peu de bravoure et un reste d’Attila pour quelques jours encore.

Pour patienter.

Pour agir peut-être…

Et ne pas laisser ce monde comme je l’ai trouvé en arrivant.

un roman en cours d’écriture

Actuellement en cours d’écriture dont le titre provisoire est « Chronique du milieu ». Affaire à suivre.

Projet en cours, qui touchera à sa fin vers le printemps 2012, espère trouver une maison d’édition. Les premières lectures de certains passages sont positives, donnent envie de continuer et de terminer l’ouvrage.

 

Un roman en cours d’écriture : poser ses idées, savoir où l’on va, adopter un rythme, et jouer avec ses personnages : pour moi, c’est un plaisir de travailler sur ce roman. Je suis même surprise de la tournure de certains événements.

Et puis je garde en mémoire des ouvrages remplis de conseils ou de méthodes pour laisser aller le flot de mots, quitte à couper et recadrer l’action, en phase de réécriture. Un de ceux qui me reviennent en mémoire est Big Sur ou les Oranges de J.Bosch, de Henry Miller. Un livre de chevet.

Avec 1984, of course !!

@ bientôt